Voiture première main cause décès : TOUT savoir

voiture première main cause décès

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Faire face aux démarches administratives suite au décès d’un proche propriétaire d’un véhicule peut sembler difficile dans un moment déjà difficile. Le changement de carte grise après un décès implique plusieurs étapes précises et des documents spécifiques que les héritiers doivent fournir pour respecter la législation. Que vous souhaitiez conserver le véhicule de première main au sein de la succession, le vendre ou le donner, il existe des procédures particulières adaptées à chaque situation. Dans cet article, nous détaillons toutes les démarches nécessaires concernant l’immatriculation d’une voiture après un décès, ainsi que les options qui s’offrent aux héritiers pour gérer ce bien particulier.

Démarches administratives après le décès du propriétaire d’un véhicule

Suite au décès du propriétaire d’un véhicule, plusieurs obligations légales s’imposent aux héritiers. La voiture entre automatiquement dans la succession et doit être gérée comme tout autre bien du défunt. Pour continuer à utiliser ce véhicule, un changement de carte grise est indispensable, car circuler avec un certificat d’immatriculation au nom d’une personne décédée vous expose à une amende de 135 €.

Les démarches carte grise décès doivent être effectuées dans un délai de trois mois suivant le jour du décès. Passé ce délai, vous risquez des sanctions en cas de contrôle routier. Pour entamer ces formalités, préparez plusieurs documents importants : l’acte de décès, l’ancienne carte grise, un justificatif de votre qualité d’héritier et un certificat de situation administrative du véhicule. Durant la période de succession, le véhicule peut être utilisé avec prudence.

Statut du véhicule dans la succession et options pour les héritiers

Intégration du véhicule dans la succession

Suite au décès du propriétaire, le véhicule entre automatiquement dans l’actif successoral. Sa valeur est calculée par le notaire pour la déclaration de succession en utilisant généralement la cote Argus pour un véhicule d’occasion. Pour une voiture de première main, l’historique d’entretien bien documenté peut constituer un atout lors de l’évaluation.

Le notaire joue un rôle central dans la gestion du véhicule au sein de la succession. Il délivre les documents attestant de la qualité d’héritier, comme le certificat d’hérédité ou l’acte de notoriété. Ces documents sont indispensables pour effectuer les démarches administratives liées au changement de titulaire du certificat d’immatriculation.

Options pour les héritiers concernant le véhicule hérité

Options pour les héritiers concernant le véhicule hérité
OptionAvantagesDémarches principales
Conserver le véhiculeUsage personnel du véhicule.Changement de carte grise, paiement des frais de carte grise (sauf cas spécifiques), assurance, entretien.
Vendre le véhiculeRécupération de liquidités.Certificat de cession, carte grise barrée, certificat de situation administrative, justificatif de qualité d’héritier.
Donner le véhiculePossibilité de réduction d’impôts (si don à un organisme éligible) et transmission facilitée.Déclaration de cession (Cerfa 137542), certificat de situation administrative, contrôle technique (si applicable).
Détruire le véhiculeSolution pour les véhicules hors d’état.Remise du véhicule à un centre VHU agréé, fourniture du certificat d’immatriculation et du certificat de situation administrative.

Lorsque plusieurs héritiers sont concernés, la répartition des droits sur le véhicule peut s’avérer délicate. Si l’un des héritiers souhaite conserver le véhicule, il doit obtenir une lettre de renonciation signée par tous les autres héritiers. En cas de désaccord, la majorité des deux tiers permet néanmoins de céder le véhicule.

La conservation du véhicule implique des coûts qu’il ne faut pas négliger. Vous devrez prendre en charge les frais liés au changement de carte grise, souscrire une nouvelle assurance et prévoir les dépenses d’entretien. Pour une voiture de première main, l’avantage réside souvent dans son bon état général et son suivi d’entretien documenté.

Procédure de changement de carte grise après décès

Pour effectuer le changement de titulaire du certificat d’immatriculation suite au décès du propriétaire, plusieurs étapes sont à suivre. Déposez votre demande sur le site de l’ANTS en fournissant la carte grise originale barrée, le justificatif d’identité de l’héritier et l’acte de notoriété ou le certificat d’hérédité.

  • Formulaire Cerfa 13750 : Remplissez ce formulaire de demande d’immatriculation avec les informations du ou des héritiers, en indiquant clairement le motif du changement de titulaire suite au décès.
  • Copie de la carte grise : Fournissez la copie de la carte grise originale du véhicule, qui doit être barrée et signée par l’ensemble des héritiers ou par le mandataire désigné.
  • Justificatif d’identité : Joignez un justificatif d’identité en cours de validité pour chaque héritier concerné, tel qu’une carte d’identité, un passeport ou un titre de séjour.
  • Acte de notoriété : Présentez un acte de notoriété établi par un notaire, ou à défaut, un certificat de décès accompagné d’une attestation signée par tous les héritiers certifiant l’absence de testament et d’autres héritiers.
  • Attestation d’assurance et permis de conduire : Fournissez une attestation d’assurance du véhicule et un permis de conduire correspondant à la catégorie du véhicule, au nom de l’héritier qui sera le nouveau titulaire de la carte grise.

Des situations particulières peuvent compliquer la procédure de changement de carte grise. Si le véhicule était en crédit-bail au moment du décès, l’organisme financier reste propriétaire jusqu’au terme du contrat ou son remboursement anticipé. En l’absence d’héritier direct, un curateur peut être nommé pour gérer le patrimoine, y compris le véhicule.

Utilisation du véhicule pendant la période de succession

Pendant la période de succession, la circulation avec le véhicule du défunt est tolérée dans un délai de trois mois après le décès. Au-delà, vous risquez une amende de 135 € en cas de contrôle.

L’utilisation d’un véhicule avant la finalisation de la succession soulève plusieurs questions de responsabilité. L’assurance du véhicule reste généralement valide pendant un court délai après le décès, mais il est impératif de contacter l’assureur pour signaler la situation. Vérifiez également la validité du contrôle technique, qui est obligatoire pour tout changement de titulaire si le dernier contrôle date de plus de six mois. En cas d’accident, la responsabilité civile pourrait incomber à la succession si le conducteur n’est pas correctement assuré.

Vente du véhicule après le décès du propriétaire

Conditions et prérequis pour la vente d’un véhicule en succession

La vente d’un véhicule hérité nécessite de respecter certaines exigences légales. Pour vendre le véhicule du défunt, vous devez obtenir l’accord de tous les héritiers, généralement sous forme d’une lettre de désistement signée. Si la succession implique plusieurs personnes, un certificat du notaire confirmant votre qualité d’héritier sera également requis.

Un véhicule de première main issu d’une succession présente plusieurs atouts sur le marché de l’occasion. Son historique d’entretien bien documenté constitue un argument de vente précieux. Les acheteurs apprécient particulièrement la traçabilité complète et l’entretien régulier qui caractérisent généralement ces voitures, ce qui peut justifier un prix légèrement supérieur par rapport à d’autres véhicules comparables.

Démarches pour vendre un véhicule provenant d’une succession

Pour vendre légalement un véhicule issu d’une succession, vous devez d’abord rassembler les documents nécessaires. Étant donné que la personne est décédée depuis moins de trois mois, vous pouvez vendre directement sans changer la carte grise. Au-delà de cette période, il faudra d’abord obtenir une carte grise à votre nom avant de procéder à la vente.

Préparez soigneusement ces documents essentiels pour la vente : une preuve du décès, l’ancienne carte grise barrée avec la mention « Vendu le… » suivie de la date et de votre signature, le certificat de cession (formulaire Cerfa n°1577602), un certificat de situation administrative de moins de 15 jours et le rapport du contrôle technique datant de moins de 6 mois pour les véhicules de plus de 4 ans.

Immatriculation du véhicule au nom de l’acheteur

Après la vente, l’acheteur doit effectuer les démarches d’immatriculation sur le site de l’ANTS. Vous devez lui fournir l’exemplaire n°2 du certificat de cession signé, le certificat de situation administrative récent, la carte grise barrée et un document prouvant votre qualité d’héritier (attestation notariée ou acte de notoriété).

En tant qu’héritier-vendeur, transmettez à l’acheteur toutes les informations importantes concernant le véhicule. Cela inclut non seulement les documents administratifs comme le certificat de décès du précédent propriétaire, mais aussi l’historique d’entretien complet et les factures des réparations. Ces éléments rassurent l’acheteur et facilitent considérablement ses démarches d’immatriculation. Par ailleurs, n’oubliez pas de lui communiquer le code de cession qui sera généré lors de la déclaration de vente, car ce code simplifie les formalités administratives pour le nouveau propriétaire.

Aspects fiscaux de la vente d’un véhicule issu d’une succession

Concernant les aspects fiscaux, sachez que la vente d’un véhicule hérité peut avoir des implications sur votre déclaration d’impôts. Si vous réalisez une plus-value entre la valeur déclarée dans la succession et le prix de vente, celle-ci pourrait être soumise à l’impôt selon certaines conditions.

Plusieurs cas d’exonération fiscale existent pour les véhicules de succession. Par exemple, une vente inférieure à 5000€ est généralement exonérée d’impôt sur la plus-value. De même, si le défunt possédait le véhicule depuis plus de 22 ans, aucune plus-value n’est taxable. Pour calculer cette plus-value, prenez le prix de vente et soustrayez la valeur déclarée dans la succession ainsi que les frais éventuels de remise en état. Dans certaines situations, vous pouvez choisir entre une taxation standard ou une taxe forfaitaire, selon ce qui est le plus avantageux pour vous.

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Donation du véhicule suite à une succession

Donation d’un véhicule hérité constitue une démarche similaire à la vente, mais sans contrepartie financière. La procédure requiert de compléter une déclaration de cession (formulaire Cerfa 137542) et de fournir un certificat de situation administrative récent. Le véhicule doit avoir passé le contrôle technique s’il a plus de quatre ans ou l’avoir effectué dans les six mois précédant la donation.

Les formalités administratives varient selon que vous donnez le véhicule à un proche ou à un organisme caritatif. Pour la donation à un membre de la famille, un abattement fiscal de 100 000 € tous les 15 ans s’applique pour les enfants, et de 31 865 € pour les petits-enfants. La donation à une association peut vous permettre de bénéficier d’une réduction d’impôt allant jusqu’à 66% de la valeur du véhicule.

Après la donation, le donataire doit établir un nouveau certificat d’immatriculation à son nom dans un délai d’un mois. Cette démarche s’effectue en ligne sur le site de l’ANTS, avec les documents justifiant la qualité d’héritier du donateur. Le changement de titulaire de carte grise est obligatoire pour que le bénéficiaire puisse légalement utiliser le véhicule sur la voie publique.

Destruction du véhicule et radiation de la carte grise

Conditions et procédures pour la destruction d’un véhicule hérité

La destruction d’un véhicule hérité est souvent envisagée lorsque celui-ci est hors d’état de marche ou trop coûteux à réparer. La cote Argus vous aide à évaluer si la valeur du véhicule justifie des réparations onéreuses ou si la destruction est plus raisonnable. Avant de prendre une décision concernant la destruction, il est important d’évaluer l’état du véhicule, notamment en vérifiant s’il y a une fuite de liquide de refroidissement.

Pour détruire légalement un véhicule suite à un décès, vous devez obligatoirement passer par un centre VHU (Véhicule Hors d’Usage) agréé. Trouvez un centre sur le site du ministère de l’Environnement, préparez la carte grise du défunt, un certificat de situation administrative et les documents prouvant votre qualité d’héritier. Le centre vous remettra un certificat de destruction officiel après avoir complété le formulaire cerfa n°1577602.

Radiation du certificat d’immatriculation après destruction

La radiation du certificat d’immatriculation est une étape administrative qui suit naturellement la destruction du véhicule. Le centre VHU s’occupe généralement de cette démarche en envoyant une déclaration de destruction à la préfecture. Vous devez néanmoins conserver précieusement le certificat de destruction comme preuve de la démarche légale.

Cette radiation a plusieurs conséquences administratives et fiscales qu’il faut bien comprendre. La destruction doit être mentionnée dans la déclaration de succession pour mettre à jour la situation patrimoniale. N’oubliez pas de notifier la compagnie d’assurance en fournissant une copie du certificat de destruction pour résilier le contrat et arrêter les prélèvements. Si le véhicule présentait un système antipollution défaillant, la destruction peut être une option à envisager.

Alternatives à la destruction totale du véhicule

La vente pour pièces détachées constitue une alternative intéressante à la destruction complète. Cette option peut s’avérer plus rentable, surtout pour les véhicules de première main dont certaines pièces sont encore en bon état. Vous pouvez également envisager de donner le véhicule à une école de mécanique, ce qui nécessite un acte de donation et un certificat de non-gage.

Le recyclage partiel présente des avantages tant écologiques qu’économiques. Cette approche permet de récupérer des matériaux et pièces réutilisables, réduisant ainsi les déchets et la pollution. Pour un véhicule de première main, les pièces d’origine en bon état sont particulièrement recherchées pour la restauration d’autres véhicules similaires. Si la voiture a subi un accident et que l’airbag est défectueux, il est important de connaître le coût de la réparation d’un airbag avant de décider si la destruction est la meilleure option.

Implications fiscales de la destruction d’un véhicule de succession

La destruction d’un véhicule dans le cadre d’une succession implique des obligations fiscales spécifiques. Vous devez intégrer le véhicule détruit à la déclaration de succession, en indiquant sa valeur au moment du décès. Cette démarche permet d’ajuster correctement l’actif successoral et d’éviter tout litige avec l’administration fiscale.

Certaines déductions fiscales peuvent être envisagées lors de la destruction écologique du véhicule. Même si la réglementation ne prévoit pas d’incitations fiscales directes pour la destruction d’un véhicule hérité, le respect des normes environnementales reste primordial. Conservez tous les documents liés à la destruction : certificat de destruction, preuves des démarches administratives et éventuellement les justificatifs des coûts engagés.

Cas particuliers et situations complexes

Véhicule en crédit ou en leasing au moment du décès

La gestion d’un véhicule encore sous crédit ou en leasing lors du décès du titulaire du contrat demande une attention particulière. Les héritiers ne sont pas automatiquement obligés de reprendre le crédit, car plusieurs options s’offrent à eux : continuer à payer les mensualités, revendre le véhicule pour solder la dette ou vérifier si une assurance décès était associée au contrat.

Comparaison des options pour un véhicule financé après décès
OptionAvantagesImplications
Reprise du contratConservation du véhiculePoursuite des paiements mensuels
Résiliation du contratFin des obligations mensuellesPossibles pénalités de résiliation
Remboursement anticipéPropriété immédiate du véhiculeBesoin de liquidités importantes

Pour effectuer ces démarches auprès des organismes financiers, vous devrez fournir plusieurs documents comme l’acte de décès, un justificatif d’identité et un certificat d’hérédité. N’hésitez pas à vérifier si le défunt avait souscrit une assurance décès qui pourrait prendre en charge le remboursement du capital restant dû.

Véhicule professionnel ou de société

Le traitement d’un véhicule professionnel dans une succession diffère grandement selon que celui-ci appartenait personnellement au défunt ou à sa société. Si le véhicule était au nom de l’entreprise, il ne fait pas partie de la succession personnelle mais reste propriété de la société, dont les parts peuvent être transmises aux héritiers selon les statuts.

La sortie d’un véhicule du bilan d’une entreprise nécessite des écritures comptables spécifiques tenant compte de sa valeur nette. Cette opération peut générer une plus-value imposable à l’impôt sur les sociétés, tandis que le transfert vers le patrimoine personnel peut déclencher le paiement de la TVA si celle-ci avait été récupérée à l’achat.

Véhicule immatriculé à l’étranger

Pour gérer un véhicule immatriculé à l’étranger dans une succession, les démarches sont plus difficiles car elles impliquent deux pays. Vous devrez vous conformer aux règles de succession du pays d’immatriculation tout en préparant l’éventuelle réimmatriculation en France, ce qui peut nécessiter l’intervention d’un spécialiste du droit international.

Les formalités douanières varient selon que le véhicule provient d’un pays de l’Union Européenne ou non. Les documents étrangers devront généralement être traduits par un traducteur assermenté, et le véhicule devra passer un contrôle technique français avant son immatriculation. Prévoyez également des frais supplémentaires pour ces démarches internationales qui peuvent s’avérer longues et complexes.

La gestion d’un véhicule après un décès nécessite d’agir avec méthode face aux démarches administratives. Que vous optiez pour la conservation, la vente ou la donation du véhicule hérité, respectez les délais légaux de changement de carte grise et rassemblez tous les documents justifiant votre qualité d’héritier. Étant donné que chaque situation successorale est unique, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un notaire pour sécuriser le transfert de propriété. Avec les bonnes informations en main, vous pourrez transformer cette étape difficile en un processus maîtrisé.

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Alain Verneuil

Passionné de voitures et ancien concessionnaire pendant 15 ans, Alain vous partage des analyses éclairées et des avis d’expert sur les dernières tendances et innovations du secteur. Ses articles reflètent sa passion et son expérience, offrant une perspective approfondie sur l’univers automobile.

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