Un réflexe qui rassure… à tort
Lorsqu’on visite une voiture d’occasion, le vendeur exhibe fièrement un carnet d’entretien tamponné et quelques factures. Beaucoup d’acheteurs se sentent alors rassurés : « la voiture a été suivie », pensent-ils. Pourtant, ce réflexe, bien qu’important, est devenu insuffisant pour se prémunir des mauvaises surprises.
En 2025, la falsification des documents liés à l’entretien automobile est devenue courante. Avec la montée en puissance des ventes en ligne et des véhicules importés, le carnet d’entretien papier ou même les historiques PDF sont parfois complètement trafiqués.
Des faux carnets et des factures plus vrais que nature
Le marché parallèle de la fraude s’est professionnalisé. Il est désormais très facile de se procurer un carnet d’entretien vierge ou pré-tamponné, avec logos officiels de grandes marques. Certains vendeurs n’hésitent pas à y inscrire des révisions fictives pour justifier un prix plus élevé.
Quant aux factures, il existe des logiciels capables de créer des documents parfaitement crédibles : mention du garage, numéro SIRET, coordonnées complètes… tout semble authentique. Pourtant, un simple appel à l’établissement mentionné suffit souvent à révéler la supercherie.
Le problème ? La plupart des acheteurs ne vont pas jusqu’à contacter les garages. Pressés de conclure, ou tout simplement confiants, ils se contentent des papiers présentés, au risque de découvrir plus tard que l’entretien était inexistant.
Les limites du carnet d’entretien électronique
Pourtant, certains pensent que les carnets électroniques, désormais fréquents, mettent fin à la fraude. Pas tout à fait. Si ces systèmes sont théoriquement infalsifiables, ils reposent sur la bonne foi des professionnels qui y consignent les interventions.
Or, certains garages peu regardants, parfois à l’étranger, peuvent saisir des opérations fictives ou omettre des sinistres importants. Résultat : un historique qui semble parfait… mais ne reflète pas toujours la réalité.
Le numéro VIN, la seule donnée vraiment fiable
Face à ces limites, le seul moyen d’accéder à un historique incontestable est d’interroger le numéro VIN (Vehicle Identification Number). Gravé sur le châssis et mentionné sur la carte grise, ce code unique suit le véhicule tout au long de sa vie, quel que soit le garage, le pays ou le propriétaire.
Des services comme Carcertif exploitent ce numéro pour consulter des bases de données indépendantes : relevés de kilométrage lors des contrôles techniques, sinistres déclarés aux assurances, usages antérieurs (particulier, société, taxi), rappels techniques effectués ou non.
Le VIN permet donc de recouper les informations fournies par le vendeur et de repérer immédiatement toute incohérence. Un véhicule qui affiche 90 000 km au compteur mais dont le rapport VIN révèle qu’il en avait déjà 110 000 trois ans plus tôt est clairement suspect.
Un levier aussi pour mieux négocier
Connaître la vérité sur l’historique du véhicule n’est pas seulement une question de sécurité. C’est aussi un moyen d’acheter au juste prix. Un accident ancien, un usage intensif ou plusieurs changements de propriétaires rapides sont autant d’arguments pour faire baisser la facture.
À l’inverse, un rapport VIN limpide, sans sinistre, avec un kilométrage cohérent et des entretiens réguliers, donne une valeur réelle au véhicule, même si son prix est légèrement supérieur à la moyenne du marché.
En 2025, un simple carnet ne suffit plus
Les acheteurs avertis l’ont compris : dans un marché où la fraude documentaire s’est industrialisée, un carnet d’entretien, qu’il soit papier ou électronique, ne garantit plus grand-chose. Seule la vérification du numéro VIN via un service comme CarCertif permet de lever tous les doutes.
En quelques minutes, pour un coût modeste, on évite des milliers d’euros de mauvaises surprises et des mois de tracas mécaniques ou administratifs. C’est un petit investissement pour une tranquillité d’esprit inestimable.


